La Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (DARES) vient de publier une étude sur les taux de syndicalisation en fonction du profil non seulement du salarié mais également de l’entreprise elle-même et du secteur.
Le profil des syndiqués
En fonction de la catégorie socioprofessionnelle le taux de syndiqués varie, en effet les ouvriers et les professions intermédiaires joueront un rôle majoritaire dans le syndicat de l’entreprise, une différence est également faite en ce qui concerne le type de contrat de travail, les salariés en CDI (Contrat à Durée Indéterminée) seront plus syndiqués que les CDD (Contrat à Durée Déterminée) ou encore que les saisonniers. Enfin un point essentiel de ce profil de syndicalisation est le nombre de salarié au sein de l’entreprise. Les entreprises de moins de 50 salariés ont un taux de syndicalisation de 5% contre 16,3% pour les entreprises dont la masse salariale est supérieure à 200. Cela s’explique par le fait que dans les petites entreprises les DP (Délégués du Personnel) sont régulièrement élus sur des listes non syndicales. Ce taux peut être enfin analysé par le temps de travail dans l’entreprise, les salariés à temps plein seront beaucoup plus investis dans la syndicalisation que les salariés à temps partiel.
Les relations de travail des salariés syndiqués
39% des salariés syndiqués estiment être victime d’un manque d’écoute, d’aide ou encore de considération. Ils sont beaucoup plus exposés aux tensions et agressions verbales que les autres salariés. Ils affirment douter de leurs perspectives d’évolution au sein de l’entreprise. Les mis en cause de ces diverses difficultés seraient non seulement les supérieurs hiérarchiques mais également les collègues de travail. Cette étude n’a pas permis de mettre en avant si ces difficultés dans les relations au travail étaient à l’origine ou la conséquence de cette syndicalisation.
Le taux de syndicalisation
En France, secteur public et privé confondu, seul 11% des salariés sont syndiqués. Ce taux est extrêmement faible non seulement en fonction de l’Union Européenne mais surtout en fonction des certains pays nordiques qui affichent parfois des taux de 70% de syndicalisation. La moyenne Européenne, quant à elle, se place à 23% de syndiqués.
La loi de 2008, sur la représentativité syndicale, devait permettre un rapprochement des salariés avec les divers syndicats, il semblerait que cette étude prouve simplement que cette loi sur la légitimité des syndicats n’est simplement eue pour impacte de réduire “le militantisme d’entreprise au profit d’un clientélisme électoral”.
JUIN